Pascale et Jean Sanchez, parrains de PLM, en mission à Antsiranana (Diego Suarez)
Parrains d’une famille depuis 2017, Pascale et Jean Sanchez ont séjourné à Antsiranana (ex-Diego Suarez, nord de Madagascar) du 20 mai au 19 juin 2025. Sur place, ils ont pu constater de manière concrète le travail réalisé par l’association.
Impressions sur le vif.
« C’est la première fois que nous nous rendions à Madagascar », raconte Pascale Sanchez. « Nous n’avons pas été surpris par ce que nous y avons observé. Mais personnellement, voir tous ces gens dans cette misère m’a profondément peinée ».
Tous les jours, Pascale et Jean, originaires de Lyon, ont visité des familles avec Lili Cukier, la responsable d’antenne de Diego Suarez, ainsi qu’avec Dalia et Raïssa, les assistantes malgaches, qui sont « les clefs de voûte de l’antenne », pour reprendre l’expression de Lili. « Nous visitions plusieurs familles chaque matin. Nous avons rencontré des mères accablées, qui ne trouvent plus de sens à leur vie. Avec parfois six enfants, elles travaillent 13 heures par jour. Elles sont épuisées », rapporte Pascale, ancienne aide-soignante hospitalière qui a souvent côtoyé des situations de misère en France au cours de sa vie professionnelle.
« Les familles que nous avons rencontrées manquent de tout. Pour autant, chez elles, tout est bien rangé, bien nettoyé. Mères, enfants, tout le monde est propre et soigné. Des mamans m’ont avoué qu’elles se lavent avec du savon noir de ménage », poursuit Pascale. « La misère en France s’accompagne souvent de solitude. J’ai eu l’impression qu’à Madagascar, les gens sont moins seuls, qu’ils sont plus solidaires que chez nous », précise son mari.
Le couple a observé avec beaucoup d’intérêt le travail de PLM, notamment lors des visites dans les familles. Une visite permet de dresser un bilan des finances et de la scolarité des enfants. Mais aussi de s’informer sur l’état de santé des membres de la famille. L’une des assistantes malgaches a ainsi été formée pour diagnostiquer les cas de diabète et d’hypertension, « qui comptent parmi les gros problèmes de santé publique à Madagascar, et plus généralement en Afrique », précise Lili. Sont aussi examinés la vue et l’état des dents.
« Grâce à PLM, on a pu acheter des lits superposés pour des personnes qui habitent souvent dans des habitations très exiguës », rapporte par ailleurs Pascale. « Heureusement qu’il y a l’association pour apporter un peu de confort dans la vie quotidienne des familles parrainées !».
Pour le couple, le bilan du séjour malgache est donc positif. « Nous avons été très bien accueillis par des personnes formidables », précise Pascale. Pour autant, « il faudrait beaucoup plus de parrains et de marraines pour aider toutes ces familles et leur donner davantage de moyens », ajoute-t-elle. Et Jean de conclure : « Il faut le faire, ce que fait PLM. Ses bénévoles qui viennent en mission tous les ans consacrent à leurs actions beaucoup de temps et de présence. Ils font un travail remarquable et font preuve d’une grande générosité. Ma femme et moi, nous sommes heureux et fiers de faire partie de cette association ».
Laurent Ribadeau-Dumas